Entre production en série, précommande et confection à la demande
Lorsqu’on lance une marque de mode en tant que petite structure, l’une des décisions les plus stratégiques concerne le mode de production des vêtements. Faut-il opter pour une fabrication en série, miser sur la précommande ou privilégier le made to order dit confection à la demande ? Chacune de ces approches présente ses avantages et ses défis, tant sur le plan financier que logistique et environnemental.
Dans cet article, nous allons explorer ces différentes options afin de mieux comprendre laquelle pourrait correspondre aux besoins et aux valeurs d’une marque indépendante.
Production en série : le schéma traditionnel
C’est le modèle le plus répandu dans l’industrie textile. La production est réalisée pour un grand nombre de pièces, à des centaines voire des milliers d’exemplaires. Ce mode a bien sûr été prisé pour son optimisation des coûts grâce aux économies d’échelles : plus on produit, plus le prix unitaire diminue.
C’est ainsi que la fast fashion a bâti son modèle économique, en misant sur la production massive pour réduire les coûts et proposer des vêtements à des prix attractifs.
Cependant, pour une petite marque engagée dans la slow fashion, ce modèle pose plusieurs défis. Il nécessite un investissement initial conséquent, un espace de stockage et surtout, une certitude que les produits se vendront. Le risque principal réside dans la surproduction et l’accumulation d’invendus, entraînant du gaspillage et un impact environnemental négatif.
La slow fashion encourage une production plus raisonnée, où chaque vêtement a une véritable utilité et une réelle valeur. La production en série peut parfois être en contradiction avec ces principes si elle n’est pas pensée avec précaution. Cependant, certaines marques engagées adoptent des modèles hybrides en produisant de petites quantités en série, en utilisant des matériaux durables et en garantissant des conditions de travail éthiques dans leurs ateliers.
→ Idéal pour : les marques avec une forte demande et une capacité à gérer des stocks de manière responsable, en produisant en quantités limitées et en veillant à ne pas générer de gaspillage textile.
Précommande : produire seulement ce qui est vendu
De plus en plus prisée par les jeunes marques, la précommande permet de lancer une production uniquement après avoir reçu des commandes des clients. Ce système évite le surstockage et limite le gaspillage.
L’inconvénient ? Le client doit attendre plusieurs semaines avant de recevoir son article, ce qui peut freiner certains achats. Il faut aussi bien anticiper la production pour respecter les délais annoncés.
→ Idéal pour : les marques qui souhaitent tester de nouveaux designs et réduire leur impact écologique.
Made to order ou la confection ultra-personnalisée
Le made to order (ou fabrication à la commande) va encore plus loin que la précommande. Ici, chaque pièce est confectionnée uniquement lorsqu’une commande est passée. Cela permet une production totalement maîtrisée, sans aucun surplus ni gaspillage.
Ce modèle offre aussi une exclusivité aux clients, qui peuvent parfois choisir des détails personnalisés. C’est une approche qui met en avant un savoir-faire artisanal et valorise le travail minutieux derrière chaque vêtement.
L’inconvénient principal est le temps de fabrication, qui peut être plus long. Il est donc essentiel de bien communiquer sur les délais pour éviter toute frustration chez les clients.
→ Idéal pour : les marques prônant une mode responsable et un rythme de production plus lent, sans surproduction.
Quelle option choisir pour Les k oubliés ?
Le choix du mode de production dépend de plusieurs facteurs : la vision de la marque, son budget, son processus créatif, sa capacité à gérer les stocks et les attentes de sa clientèle.
Depuis son lancement, à travers Les k oubliés, la slow fashion est prônée : des tissus majoritairement composés de coton, des drops réguliers avec des petites quantités de pièces à shopper, à un rythme plus modéré entre autres. Les k oubliés, c’est aussi une part d’upcycling. Certaines pièces nécessitent une confection spécifique qui ne permet pas toujours d’adapter le modèle à différentes tailles : la matière disponible dicte donc (parfois) la création. Dans ces cas-là, la fabrication à la demande devient plus complexe, à moins d’offrir aux consommateurs une visualisation suffisamment détaillée pour qu’ils puissent se projeter et adhérer pleinement à la pièce.
En prenant en compte ces différents éléments, vous retrouverez désormais un modèle hybride alliant la confection à la demande, pour une production maîtrisée et responsable, mais aussi plus personnalisée, et des drops de vêtements déjà confectionnés en quantités limitées. Cela permettra de proposer des pièces uniques tout en évitant la surproduction et le gaspillage textile.
Vous pouvez notamment retrouver le premier drop 100% conçu à la demande ici :
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